L’antisémitisme cible des individus, pas des opinions politiques. Lorsqu’il était sur la terre, Jésus, qui était lui-même juif, aimait tous les êtres humains et chaque Juif sans faire de distinction. Et cela n’a pas changé de nos jours. 

La question de savoir comment nous devons aborder les Juifs trouve une réponse dans le livre de la Genèse. Au chapitre 12, Dieu dit à Abraham : « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront. » Il est clair que l’antisémitisme a des conséquences spirituelles : il attire la malédiction.

L’antisémitisme a été une constante dans l’histoire du peuple juif, comme en témoignent les récits bibliques : de l’esclavage en Égypte à la captivité à Babylone, en passant par la persécution sous l’Empire perse, l’occupation grecque puis romaine de la Judée, et l’oppression qui en a résulté.

L’existence même des Juifs a été remise en question à maintes reprises. L’ennemi de Dieu, Satan, a utilisé l’antisémitisme comme une arme pour tenter de détruire le peuple juif. Mais Dieu est toujours intervenu pour le protéger et le sauver.

« Pourquoi le peuple juif est-il si important ? Parce que, depuis le commencement, Dieu a choisi ce peuple pour, accomplir son plan de salut. Il a promis d’envoyer le Messie au travers du peuple juif, dans un monde pourtant marqué par le péché et la cruauté. Le Messie devait apporter réconciliation et rédemption à l’humanité, une promesse contenue en Genèse 12.3 : “Toutes les familles de la terre seront bénies en toi.” Abraham, en quelque sorte le premier “Juif”, a reçu cette promesse de bénédiction pour toutes les nations. »

Le Nouveau Testament nous montre comment des événements importants se sont déroulés dans l’histoire du peuple juif, événements qui ont influencé le destin de toutes les nations. L’apôtre Paul, notamment, établit un lien indissoluble entre les Juifs et les autres nations : « Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, quelle sera leur admission, sinon une vie d’entre les morts ? » (Romains 11.15). De manière profonde et pourtant simple, il montre clairement que les Juifs sont une composante essentielle du plan de Dieu pour le salut des nations.

Celui qui guérit les cœurs brisés, qui console les affligés, qui enseigne la vérité, qui accomplit des miracles, qui se sacrifie pour sauver, qui aime sans condition — est lui-même un Juif.

Jésus-Christ, de son nom juif « Yéchoua’ » (ישוע), est né d’une femme juive, Miriam, et a grandi dans une famille juive et pieuse. Il est le seul à avoir accompli les prophéties juives concernant le Messie. Parmi elles : le serviteur souffrant (Ésaïe 53), né à Bethléem, ville juive (Michée 5.2), un roi humble, monté sur un âne (Zacharie 9.9).

Ses disciples l’appelaient souvent « Rabbi », soulignant ainsi son rôle d’enseignant juif, interprétant et enseignant la Torah (les cinq livres de Moïse). Ses enseignements étaient profondément enracinés dans les Écritures juives (l’Ancien Testament).

Jésus observait les coutumes et traditions juives. Il priait selon la tradition juive, matin et soir. En tant que juif pieux, il se rendait en pèlerinage à Jérusalem pour les grandes fêtes. Il fréquentait assidûment la synagogue le jour du sabbat, où il enseignait, ainsi qu’au Temple — deux lieux centraux de culte et d’étude pour les Juifs (Luc 4.16 ; Marc 1.21 ; Luc 21.37). Il a même célébré Hanoukka (la fête de la Dédicace) et enseigné dans le Temple (Jean 10.22-23). Son dernier repas, enfin, était un repas de la Pâque juive (Séder) (Matthieu 26.17-19 ; Luc 22.7-20).

Non, Jésus n’a jamais été hostile au peuple juif. Son observation des traditions juives témoigne de son appartenance à ce peuple et de son respect pour ses coutumes.

Jésus a critiqué certains pharisiens et scribes pour leur hypocrisie, leur légalisme ou leur négligence des aspects les plus profonds de la loi, tels que la justice, la miséricorde et la foi (Matthieu 23.23-28). Ces critiques visaient le comportement de certains individus, et non l’ensemble des chefs religieux juifs ou le peuple juif.

Tout au long de l’histoire, les paroles critiques de Jésus ont souvent été mal interprétées ou manipulées pour justifier l’antisémitisme. Cependant, cette distorsion ignore le contexte plus large de sa mission, qui était axée sur la réconciliation et l’amour, et non sur la division.

Jésus a montré un amour profond et une compassion sincère envers le peuple juif, déplorant leurs souffrances et aspirant à leur réconciliation avec Dieu (Matthieu 23.37).

Les enseignements et les actions de Jésus, tels qu’ils sont rapportés dans le Nouveau Testament, s’opposent fermement à la haine, à la discrimination et à l’exclusion de personnes, en particulier du peuple juif. Le message de Jésus était donc intrinsèquement opposé à l’antisémitisme. Sa vie et ses enseignements appellent à la reconnaissance de l’humanité dans son ensemble et à la dignité de tous les êtres humains, qu’ils soient juifs ou non.

L’antisémitisme n’est pas seulement une forme de haine envers les Juifs, c’est une rébellion contre Dieu.

Zacharie, un prophète, nous rappelle que « Celui qui vous touche, touche à la prunelle de son œil » (Zacharie 2.8), soulignant l’attachement profond de Dieu à son peuple.

Dieu n’a pas abandonné son peuple (Romains 11.1-2). Son amour pour les Juifs est un thème central de la Bible, présent dans les écrits de nombreux auteurs et à différentes époques.

Le livre d’Ésaïe exprime le désarroi de Sion, qui se sent abandonnée (Ésaïe 49.14), mais Dieu répond avec une promesse inconditionnelle d’amour : « Je ne t’oublierai jamais. Tu es gravée sur mes mains » (Ésaïe 49.15-16).